lundi 27 août 2012

Pré-rentré à INHA University

Ca y est, c'est la pré-rentrée à INHA University !

Pré-rentrée, ça veut dire que les cours reprennent la semaine prochaine et qu'il faut que nous fassions cette semaine toutes les démarches administratives. 

Ce matin nous nous sommes éblouis nous-même en réussissant à faire tout seul le virement pour payer INHA University, chose qui ne peut se faire que via les ATM d'Hana Bank et uniquement en Coréen. Quand on demande au distributeur de parler anglais, il ne sait plus faire les virements. Après plusieurs mois passés à observer les employés d'Hana Bank faire le virement du loyer à notre place, nous avons finir par retenir la séquence des boutons en coréens sur lesquels il faut appuyer pour faire un virement et par apprendre quelques codes de banques (en tout cas ceux de Kyob et de Hana Bank) qui sont également nécessaires lorsqu'on ne veut pas tout rater le virement ! Nous nous sommes donc séparés ce matin de la coquette somme de 2.886.500 wons (environ 2000€) de frais de scolarité. Virement qui nous a été confirmé par SMS dans l'après-midi, ouf l'argent est bien arrivé au bon endroit !

La pré-rentrée est aussi l'occasion d'accueillir de nouveaux étudiants au laboratoire. Nous avons accueilli ce matin deux étudiants Indonésien : Devy et Ivan (je ne suis pas sûr de l'orthographe des noms, ça a fait indonésien - coréen, coréen - français, donc ça a sûrement été déformé en route). Leur arrivée fut l'occasion d'un Fail lorsque qu'un de nos collègue, qui ne nous parle que par cambodgien interposé convoqua un café avec l'ensemble de la famille du laboratoire, café auquel nous ne fûmes donc pas conviés. Précisons même qu'un des membres du laboratoire qui n'est pas venu boire le café en question parce qu'il était parti payer l'université et donc n'était pas au courant, a eu droit à une remarque parce qu'il n'était pas venu. Nous rien, pourquoi faire une remarque à des gens qui de toute façon n'existent plus ...

La pré-rentré, c'est aussi le moment de choisir les cours pour le semestre à venir. Et fidèles à notre réputations de gens horribles venus de l'occident, véritables moutons noirs de la famille du laboratoire, nous avons à cette occasion commis un nouveau sacrilège tout aussi impardonnable que nos précédentes bourdes et boulettes : Nous n'avons pas pris le cours de notre professeur.
En effet, alors que ce matin circulait la feuille où chacun devait indiquer les cours qu'il prenait ce semestre afin de pouvoir dresser le calendrier du laboratoire, nous avons remarqué que tout le monde avait pris le cours d'IA du mardi, enseigné par notre professeur. Tout le monde sauf nous qui nous sommes inscrits en Machine Learning. En effet, nous n'avons qu'un cours d'informatique à valider ce semestre et connaissant déjà le professeur de Machine Learning pour l'avoir eu en Réseau Neurone au semestre précédent, nous savons que les probabilités de ne pas valider son cours sont proches de zéro et qu'en plus il ne nous donnera rien à faire. Le cours de notre professeur semble couvrir toute l'IA depuis l'E-Commerce, jusqu'au heuristiques en passant par tout un tas d'algorithmes d'IA genre Action Planning, back tracking et couvrant aussi potentiellemnt Language Processing. Bref, ça sentait la matière où il y a 10.000 trucs à faire chez soi et pour laquelle il faut ingurgiter 3 bouquins pour l'examen. 
De plus, souvenez-vous, lors d'une précédente boulette tout aussi impardonnable au semestre dernier, nous avions décliné l'invitation de participer à la classe du Mardi soir 21h-22h avec les autres membres du laboratoire, classe qui consistait justement à apprendre tout ça en prévision du cours de notre professeur ce semestre, pour que nous soyons les meilleurs de ce cours. Une raison supplémentaire de ne pas se lancer dans ce cours qui semble risqué, alors que nous avons une solution de facilité avec Machine Learning.

Enfin, et pour continuer avec les potentielles shitstorm, demain arrive le typhon Bovalen, qui a dévasté Okinawa la nuit dernière et sera sur nous demain midi. Le Consul de France nous a courageusement envoyé un mail dans lesquels à défaut de s'étendre sur les précautions à prendre, on nous indique que le consulat sera fermé demain. Nous sommes contents de le savoir. Bon j'exagère, il y a un lien vers le site de l'ambassade qui nous envoie vers un petit mot nous disant de ne pas sortir et nous donne de multiples autres liens vers le site du ministère des affaires étrangères.
Ça peut surement provoquer un autre incident diplomatique, mais il est probable que nous restions chez nous demain, plutôt que d'aller braver les éléments pour se rendre au laboratoire au péril de notre vie, car comme chacun le sait, énormément de travail qui doit absolument être fait demain nous y attend.

Peut-être à demain donc, si nous survivons à Bovalen.

samedi 25 août 2012

Wizard Rage et Malédiction du jardin Huwon

Avec l'arrivée potentielle d'un méga typhon dans la journée de lundi et la perspective d'une météo incertaine et pouvant rapidement se dégrader à partir de dimanche, j'avais décidé qu'il fallait absolument que j'occupe mon week-end le mieux possible.

Au départ c'était un peu l'échec. J'avais comme seule perspective pour mon samedi après-midi de promener Damien dans Inha University. En effet, il a été élevé cette année au rang de 마법사 (traduire : magicien et prononcer "mabeobsa"), qui désigne en Corée un homme de plus de 25 ans et qui n'a jamais été casé. Par conséquent de quoi, il est au bord de la crise de nerf, de la dépression nerveuse et de la folie. Après avoir suggéré il y a quelques temps que je partage mes amies coréennes, proposition que j'ai gentiment décliné, la dernière idée de génie était que je l'accompagne à Inha pour qu'il puisse accoster des coréennes au hasard, ma présence étant sensée, selon lui, les attirer comme un aimant. C'est ça la puissance du sex appeal des occidentaux en Corée !
Ce plan étant vraiment tout pourri, j'ai donc foncé sur Interpals pour recontacter des coréennes qui pouvaient être potentiellement rentrées de vacances. Vendredi soir à 22h, il fut donc convenu en 10 minutes que ce samedi je rencontrerai 휘경 qui se prononce "Hwi Kyeong" et que nous appellerons Christina de son nom anglais (vous savez, ces noms qu'on vous donne en primaire en cours de langue et dont personne ne se sert, dans les pays asiatiques ça sert !). 
Il ne restait plus qu'à annoncer à Damien, que le projet de drague à Inha n'était plus possible. J'ai bien tenté de refiler le bébé à Daniel histoire qu'il l'emmène en club, puis éventuellement dans le karaoké de la semaine dernière, celui qui propose des assistantes en cash uniquement pour te tenir la télécommande, mais il a refusé ... S'en est donc suivi une rage de Damien, qui a au départ a voulu s'incruster, mais ça n'allait pas le faire et qui entre temps avait visité le profil de Christina et constaté qu'elle y avait écrit en gros "No Koreans". Après avoir donc ragé en disant que c'était dégueulasse que je sois occidental et pas lui et après beaucoup d'auto-flagellation, il m'a souhaité bonne chance. Je vous épargne les noms d'animaux et épithètes dont il s'est qualifié lui-même ou qu'il a utilisé pour désigner les coréens, pour le coup je me sentais vraiment mal à l'aise. Je songe à l'accompagner à la piscine dimanche pour me faire pardonner.

Au programme de la journée donc, rendez-vous avec la charmante Christina vers 12h à Seocho station, pas loin de SNU et de Gangnam pour un petit restaurant vietnamien, puis la visite d'une galerie d'art à Seocho qui expose en ce moment une collection qui a fait le voyage depuis Le Louvre. Moi qui n'avait jamais fait les antiquités grecques et romaines ou la partie renaissance du Louvre et m'était toujours cantonné aux antiquités Égyptiennes, il a fallu que je sois en Corée pour faire ça. La vie est parfois bizarre !
L'affiche de l'expo
L'expo qui était sur "les mythes et légendes en Occident" et plus spécifiquement la mythologie gréco-romaine, regroupait donc plusieurs tableaux de la Renaissance représentant des scènes mythologiques, ainsi que quelques potiches grecques et des bouts de mosaïques de Pompéi qui avaient été jugés suffisamment solides pour supporter le trajet.
Bêtement, nous n'avons pas pris l'audio-guide, parce qu'il fallait payer plus cher. La formation de Christina en langue coréenne avancée et en éducation n'incluant pas l'antiquité gréco-romaine et mes cours de latin (qui incluaient beaucoup de choses sur la mythologie) étant vraiment trop loin, c'est à partir des commentaires en français plus détaillés que ceux en coréens et à grand coup de Wikipédia (merci la 4G) que nous avons nous aussi fait la visite de façon interactive. 
Comme beaucoup trop de coréenne, Christina est elle aussi un peu une coréenne à régimes. Elle n'a donc pas pu s’empêcher de remarquer les étranges canons de beauté de la Renaissance où les femmes doivent être un peu enveloppées, avoir des formes et a-t-elle précisé, c'est pas tellement mieux pour les hommes. Et ça lui a donc rappelé qu'il fallait qu'elle commence un régime prochainement. Le mystère des coréennes femmes qui se trouvent toujours trop grosses ... Il y a une photo un peu plus bas, vous me direz ce que vous en pensez, mais je ne vois pas pourquoi elle veut faire un régime.
Nous aurions pu nous arrêter là pour cette première rencontre, mai le courant passant plutôt bien et étant tous les deux sans obligation particulière, nous avons décidé de pousser un peu l'expérience et de passer le reste de l'après-midi et le début de la soirée ensemble. La pluie s'étant arrêtée, nous avons opté pour une autre visite culturelle : Changdeokgung un palais de Séoul que j'avais déjà partiellement visité avec Sojae en Mai, mais dont une partie était alors en travaux et le jardin secret, ou jardin Huwon était inaccessible car il fallait absolument visiter avec un guide. Christina n'ayant pas visité ce palais avec son ex russe, ça nous a donc paru être une bonne idée.
Mais nous avons joué de malchance, à peine arrivés à Changdeokgung, on nous a annoncé à l'entrée que la dernière visite guidée en anglais était partie un peu en avance dix minutes avant notre arrivée et qu'il n'y en aurait plus pour ce samedi. Encore une fois, me voilà à me casser les dents sur ce stupide jardin Huwon, qui semble pourtant être la plus belle partie du plais de Changdeokgung. Mais bon, nous avons quand même fait la visite. Voici quelques photos :

La grande porte de Changdeokgung

C'est dommage que je n'ai pas retenu le nom de ce bâtiment. Comme Christina est étudiante en langue Coréenne, elle peut lire les hanjas, ce qui n'est pas le cas de beaucoup de coréens, elle m'avait donc tout traduit. J'ai oublié :'(


On nous avait fait la remarque que les palais japonais avaient l'air un peu plus jolis. C'est parce qu'au japon si tu marches sur les pelouses, on te trucide. En Corée, tout le monde s'en moque ... Ajoutons aussi que nous avions fait la plupart des palais coréens en hiver. Quelques photos en été donc pour vous montrez que ceux de Corée sont beaux aussi.






Une pierre sur un piedestal
Une autre pierre
Le salon où le roi Gojong a bu beaucoup de café, ce qui a lancé la mode du café en Corée vers 1896, d'après l'explication de Christina



Hwi Kyeong et moi



Une petite dernière pour la route, faite avec un seul appareil pour deux, vous savez, ces photos où le cadrage est toujours raté !
Après Changdeokgung et comme il était un peu tôt pour manger, nous sommes allés faire un tour dans le quartier culturel entre Changdeokgung et Gyeongbokgung. Nous avons donc marché un peu dans des petites rues pleines de restaurants et de boutiques à touristes et de musées traditionnels miniatures de multiples arts coréens méconnus, tels que "le musée de la peinture traditionnelle Séoulite à l'encre sous la dynastie Joseon" ou le très non-moins fameux "musée de la broderie coréenne au XVIème siècle". Face à tant de choix aussi intéressants et chers les uns que les autres, nous avons continué notre chemin jusqu'à tomber sur un lycée un peu hors du commun que nous avons donc décidé de visiter. Oui, nous avons visité un lycée !

Véritables OVNI au milieu de l'architecture Séoulite, les bâtiments Lycée Choon-Ang sont un mélange entre un pensionnat religieux pour bonnes-sœurs et un château fort, avec une touche kitsch à la coréenne.
Fondé en 1908, cet internat était à l'époque un des fleuron de la contre-propagande contre l'envahisseur Japonais et est resté longtemps célèbre en Corée pour avoir formé plusieurs leaders qui ont activement participé pour tenter de libérer le pays du joug de l'Empire du Japon. Aujourd'hui, ce lycée est surtout connu pour avoir été un des lieux de tournage du Drama coréen "Winter Sonata".







Enfin, après avoir fait le tour du Lycée nous sommes redescendu vers le métro Anguk Station pour trouver un petit restaurant coréen histoire de bien finir la journée. 
Une journée bien remplie donc, avec une rencontre avec une coréenne plutôt sympa et des visites culturelles. Peut-être pourrais-je vous raconter la suite sur ce blog samedi prochain, sous réserve comme nous l'avons dit dans le dernier numéro des chroniques de la Corée, que ce soit un minimum intéressant et que ce soit racontable.

jeudi 23 août 2012

Chroniques de la Corée - 4ème épisode : La mutation des FamilyMart

Bonjour à tous !

Tout d'abord, nous nous excusons auprès de nos lecteurs pour le faible nombre d'articles publiés ces derniers temps, mais les conditions n'y sont pas favorables. Entre la météo pourrie, les choses dont on a déjà parlé, les trucs pas intéressants et ce qu'on ne peut décemment pas raconter sur un blog grand public, il ne nous reste plus grand chose.

Pour ce quatrième épisode des chroniques de la Corée, nous allons vous parler d'un évènement qui nous a frappé aujourd'hui : La mutations de FamilyMart.
Pour ceux qui ne connaissent pas, FamilyMart est une grande chaine de magasins qu'on peut trouver un peu partout en Corée et au Japon. Ici à incheon, il y en a littéralement un à tous les coins de rue. Ou plutôt, il y en avait un à chaque coin de rue jusqu'à hier soir ...

Alors que nous retournions joyeusement au laboratoire ce midi, l'attention de Frédéric a été attiré par un nouveau magasin au couleur criardes que nous n'avions jamais vu à cet endroit là auparavant. 
Le mystérieux magasin en question

Après s'être concertés, aucun de nous deux ne se souvenait avoir vu ce magasin à cet endroit la veille et pour Frédéric c'était normalement un FamilyMart qui était à cet endroit là, un des cinq FamilyMart à moins de dix minutes à pied de chez nous. Comme nous n'étions pas certains, nous n'y avons pas plus prêté attention que ça et avons continué notre route vers le laboratoire en suggérant que c'était peut-être encore une histoire de boutique migratrice. En effet, nous avions déjà fait une théorie en Juin ( voir ce poste ) concernant les bâtiments migrateurs et les boutiques migratrices, ce phénomène local qui fait que du jour au lendemain, une boutique peut disparaitre, être remplacée par autre chose, voir même il est possible qu'un immeuble entier disparaisse dans la nuit.

C'est en rentrant ce soir que nous nous sommes rendus compte de notre méprise. En passant devant Lotte Market, nous avons remarqué un autre de ces magasins criards et un troisième à côté de DC.
le CVS for You à côté de DC
Tous les FamilyMart du quartier ont disparus dans la nuit, remplacés par cette curieuse enseigne aux couleurs verte et violette "CVS for you". Et c'est en regardant mieux que nous avons enfin compris. Les FamilyMart n'ont pas tous migré dans la nuit, ils ont muté ! Car ce n'est pas juste "CVS for you", c'est "CVS for you with FamilyMart". Mais si, regardez bien, c'est écrit en tout petit à droite ! Bon, je vous fait un zoom :

with FamilyMart
Voilà pour ce numéro des chroniques, aujourd'hui nous pourrons nous coucher en en sachant plus sur les mystères des magasins coréens !

jeudi 16 août 2012

Week-end dans le sud : Cheonghakdong village & Samseonggung

Après l'excellente journée passée à Tongyeong (voir l'article sur ce lien) nous avions décidé avec Sangsun d'aller cette fois plus au nord de Jinju, près de la montagne Jirisan, qui est le second plus haut sommet en Corée du Sud. Comme nous avions pas mal de choses à visiter dans ce coin, le départ était prévu pour 7h10 depuis Jinju... Pas facile de se lever à cette heure en plein week-end, mais bon, on voulait profiter quand même pour voir plein de choses. Nous avons donc pris un bus pour Cheonghakdong village. Plus d'une heure de bus, avec les dernières dizaines de minutes qui ressemblaient à une lente agonie, avec un horrible trajet à travers la vallée dans la montagne, et un conducteur de bus fou (normal, il est coréen) qui prend toutes les courbes en S et les virages probablement à une vitesse au delà de celle autorisée (quoi? un délit? pour un bus coréen? quelle bonne blague!). Bref, pas top quand on du se lever à 6h20 et qu'on est encore un peu dans les vapes.
Nous avons fini par arriver sains et saufs au village tout de même vers 8h30. Alors qu'est-ce que le village de Cheonghakdong exactement? Petite explication tirée du site de tourisme de la Corée :
Le Village Cheonghakdong, situé au pied sud du Pic Samsanbong du Mt. Jirisan, garde le style traditionnel de la vie quotidienne de la Corée. ‘Cheonghak’ signifie une communauté où vivait une grue au plumage de couleur bleue. Cheonghakdong est un quartier où jamais, aucun mal n’a été fait, quelles que soient les circonstances, durant toute l’histoire tumultueuse de la Corée. C’est un des dix sites remarquables du pays.
C’est un village où les habitants ont eu l’électricité il y a seulement une vingtaine d’années. Plus de 200 résidents de cette communauté se bornent à vivre selon la manière traditionnelle. Ils tressent encore leurs cheveux dans un chignon et portent le costume traditionnel coréen, même en cultivant la terre.

Un des lieux pour célébrer les événements spéciaux

Pour mon impression personnelle, je n'ai pas vu beaucoup de choses finalement dans ce village... Peut-être est-on arrivés trop tôt pour qu'il y ait plus de gens, mais toujours est-il qu'il semblait un peu vide. On a juste croisé un habitant en tenue traditionnelle, vu rapidement un professeur qui enseignait dans l'école (qui ressemblait à tout sauf à une école). D'ailleurs, les élèves avaient tous les cheveux très longs, y compris les garçons donc c'était assez surprenant. Pour l'éducation, elle est visiblement faite à l'ancienne sur des sujets différents de ceux enseignés dans les collèges ordinaires. On a aussi vu un ancien, en habit traditionnel près d'un lieu de célébration du village. Et quand je dis ancien, c'est du genre vénérable maître avec la longue barbe blanche et tout en habit blanc, qui vous suit du regard sans aucune expression visible. Ça explique pourquoi j'ai aucune photo d'ailleurs de ces gens en habits traditionnels. Disons que j'avais déjà un peu l'impression de ne pas être à ma place en tant qu'étranger, mais en plus si je me mettais à prendre des photos de ces personnes de près, alors qu'elles sont juste en train de vivre une vie normale selon leurs principes, ça aurait pu créer une situation où je n'aurai pas été forcément très à l'aise.
Bref, pas tant de choses que ça à dire sur ce village. On retrouve aussi à plusieurs endroits dans le village ou sur le chemin pour y aller le symbole suivant :


Il me semble que Sangsun a dit que c'était un ancien symbole de la Corée, mais je ne suis pas sûr complètement et je n'ai pas réussi à trouver plus d'infos... On pouvait retrouver aussi des commerçants dans le village même, étant plutôt orientés vers la vente au touristes. Assez bizarre de voir ça au milieu d'un village traditionnel mais je suppose que si il y a de l'argent à se faire...
Nous ne sommes donc pas restés longtemps vu qu'il était assez rapide de faire le tour, et nous sommes redescendus là où le bus nous avait déposé pour aller ensuite à Samseongdung.
Sur le chemin, on a croisé de nombreux ajumma ou ajusshi en tenue de randonnée. Assez normal puisqu'un des hobbies des personnes de 40-60 ans en Corée est d'aller faire de la randonnée en montagne pendant le week-end. Mais cela a donné lieu a une scène assez amusante quand, en croisant un vieil homme du village assis sur le chemin en tenue traditionnelle avec les longs cheveux et barbe et blancs -le retour du sage-, ils se sont tous mis à s'incliner en disant d'une voix vive "Annyeonghasseyo" l'un après l'autre. Sangsun a pas vraiment aimé que ça me fasse rire mais la scène paraissait quand même comique de mon point de vue. En tout cas en Corée, le respect des anciens est encore très fort, surtout quand l'ancien en question a une longue barbe blanche...

Une vue du paysage sur le chemin
Le chemin vers Samseongdong était par contre assez difficile : grimper la montagne par une température infernale, sur une route sans trottoir et pratiquement sans ombre, c'était pas vraiment le mieux mais on avait pas vraiment d'autre choix vu qu'il n'y avait pas de taxi dans cette zone!
Heureusement, le sanctuaire n'était pas si loin... C'est l'heure maintenant d'expliquer un peu plus ce qu'est Samseonggung. Voilà ce qu'est marqué sur la partie du site de tourisme, et j'ai ajouté quelques infos en complément :
Samseonggong ou aussi appelé le Palais des 3 sages et un sanctuaire créé pour rendre hommage aux 3 fondateurs mythiques de la Corée :
  • Hwanin (한인) - Dans la mythologie traditionnel de Dangun, Hwanin est décrit comme l'Empereur des Cieux même.
  • Hwanung (환웅) - est le fils de Hwanin, qui selon le mythe de Dangun est descendu du sommet d'une montagne sacré pour améliorer l'humanité, notamment en instituant des lois et des codes moraux et en enseignant différents arts, la médecine et l'agriculture aux hommes
  • Dangun Wanggeom (단군왕검) - qui est le fils moitié humain, moitié dieu de Hwanung. Dangun est le fondateur de Gojoseon, considéré comme le premier royaume de Corée, vers 2333 avant J-C.
Si vous portez plus d'intérêt à cette mythologie, je vous conseille d'aller chercher à propos du mythe de Dangun. Pour continuer l'explication sur Samseonggung, ce sanctuaire a été construit en 1983 par Ham Pil, un moine taoïste, et la construction est toujours en cours.  Sur le site il y a 1.500 différents types de tours en pierres, qu'il a fallu 15 années pour finir. L’aménagement de ces tours en les empilant doit en faire un lieu béni nommé Sodo, l’endroit où se tenaient les cérémonies pour louer le dieu céleste, durant l’Ere des Trois Royaumes. Le site est encore en construction et l’aménagement continuera jusqu’à l’obtention de 3.333 poteaux folkloriques pour en faire un lieu saint. Pour entrer au sanctuaire, vous devez battre trois fois le gong du poteau de bois et attendre qu’un ascète arrive pour vous guider. On doit enlever son chapeau si, éventuellement, il avait des insignes écrites en anglais, et une personne du groupe doit porter un certain costume taoïste, en tant que le représentant du groupe. L’ascète demande alors solennellement au groupe de montrer du respect et c’est après avoir montré une certaine salutation respectueuse que le groupe peut faire un tour librement.

Pour la dernière partie sur le gong et la tenue taoïste, ce n'est pas arrivé, donc peut-être que ça a un peu changé depuis l'explication fournie par le site, même si j'ai retrouvé trace de cette histoire sur d'autres blogs également (peut-être qu'on a visité un jour où ça n'a pas lieu...).
En tout cas, après l'ascension vers l'entrée de Samseonggung et avoir payé les 5000wons du ticket, on pensait en avoir fini avec les efforts... Mais non! Le sanctuaire même était encore à presque 2km si mes souvenirs sont bons. Heureusement, de nombreuses choses intéressantes se trouvaient sur le chemin pour y accéder. Par exemple des peintures sur la roche assez impressionnantes ou un musicien jouant d'un instrument traditionnel coréen dont j'ai oublié le nom.


Les peintures

Le musicien

Un aperçu du chemin emprunté
Et puis une fois arrivé l'endroit valait vraiment le coup! Les scènes étaient vraiment magnifiques, et il était très facile de prendre des photos superbes tant l'endroit était photogénique, même les toilettes, c'est pour dire (cf photo en dessous). Le tout était de prendre les photos au bon moment pour éviter le photobomb par un groupe de touristes ou même par une ajumma avec son ombrelle faisant la pose pour son mari devant chaque élément du sanctuaire pendant 3 plombes. Je vous laisse admirer quand même quelques photos :








Les fameuses toilettes!! On ne dirait pas trop vu de loin





Et même une petite vidéo pour que vous voyez l'ambiance :


Après un long tour (j'ai pris vraiment beaucoup de photos), et le retour au point de départ, nous sommes allés visiter la sorte de musée/magasin de souvenirs en forme ridicule de grue bleue, qui est l'animal symbolique de cette région


Il n'y avait pas vraiment grand chose d'intéressant donc nous ne sommes pas resté longtemps et avons décidé qu'il était l'heure d'aller prendre le repas du midi. Au vu du faible nombre de restaurants dans le coin, le choix n'a pas été très difficile. On s'est cependant rendu compte que c'était assez cher, surtout pour nous pauvres étudiants, alors que la plupart des gens autour de nous étaient soit des groupes de ajumma ou ajusshi en randonnée, soit des familles, donc des personnes qui disposent de plus de moyen, ou au moins peuvent payer pour des plats à partager donc diviser le prix. Du coup la seule option viable pour nos finances a été de choisir le Pajeon à 7000wons, une sorte de pancake coréen à la ciboule avec d'autres choses comme des petits morceaux de calamar.


Et c'est après ce fameux repas que ça s'est corsé et que les fails se sont succédé : déjà il a fallu attendre presque 1h pour le bus, tout en sachant que l'office de tourisme nous a dit d'attendre au mauvais endroit et qu'on a donc vu le bus nous passer devant sans s'arrêter. Ensuite, après s'être rendu au bon endroit (qui était juste en face de l'office de tourisme, il faut le dire! La femme a l'accueil nous avait bien trollé en nous indiquant l'autre lieu) et rattrapé le bus que nous avions vu, on a encore du attendre 15min sous la chaleur parce que le chauffeur voulait pas nous laisser rentrer dans le bus en avance et souhaitait faire un petit tour de marche en attendant l'horaire prévue qui était 14h20...
Le retour s'est tout de même mieux passé que l'aller, le chauffeur étant un peu moins brusque (d'ailleurs on était les deux seuls passagers du bus). 
Maintenant je dois vous expliquer un peu plus en détail notre plan de départ. Comme vous le savez, nous étions partis de Jinju le matin pour aller dans cette zone, mais pour le retour, les bus pour Jinju depuis Cheonghakdong étant trop tard, nous avions décidé d'aller à Hadong, une autre ville plus à l'ouest et qui était mieux desservie depuis Cheonghakdong. Puis depuis cette ville nous avions pensé récupérer un bus pour Séoul. Seulement voilà, les réservations des places de bus pour faire Hadong-Séoul n'était pas possible par internet, mais on s'est dit qu'on aurait quand même des places vu que Hadong semblait être un peu un bled paumé.
Et là comme vous vous en doutez, en arrivant à Hadong, ça a été le fail!! Alors que l'on pensait prendre le bus de 17h pour lequel nous n'avions pas réservé, nous avons appris que non seulement il était complet, mais que celui d'après à 19h qui aurait pu faire l'affaire au pire était complet aussi...
Heureusement, après un appel au terminal de bus de Jinju, on a finalement pu réserver des places pour un bus à 17h40. Mais bon, pour prendre ce bus il fallait déjà aller à Jinju, ce qui a représenter encore 50min de plus en bus. Heureusement nous avions prévu large au niveau du temps ce qui fait que nous n'avons pas eu de problèmes à être à l'heure. Une fois arrivés à Jinju, nous avons pris quelques gimbap à emporter pour le dîner et sommes rentrés directement dans le bus. Ici on peut faire l'équivalent des sandwichs en emportant ce genre de plat, et à 5000wons pour 2 gimbap, c'est raisonnable.
4h de bus plus tard et l'arrivée à Séoul Nambu bus terminal situé pas loin de Gangnam, nous étions exténués mais il nous restait encore au moins 1h15 de transport chacun, notamment la retraversée de tout Séoul pour moi pour finir par arriver à Incheon. Disons qu'après ces interminables transports (je dirais environ 15h de transport entre vendredi 18h et dimanche minuit), ce n'était pas vraiment ça qui allait me faire peur non plus...
En tout cas ce week-end de découverte du Sud de la Corée était très sympa, et il est possible que je refasse quelque chose du même style pendant l'automne ou l'hiver dans un autre coin!

mercredi 15 août 2012

Chroniques de la Corée - 3ème épisode : Déluge sur Homeplus

Changement de plan pour ce 3ème épisode des chroniques de la Corée, les événements de ce soir ayant été d'une trop grande importance pour être passés sous silence. Nous allons donc vous raconter cette terrible soirée du 14 août, le jour où la pluie torrentielle a eu raison de nous.
Tout se passait pourtant comme d'habitude en ce jour tranquille, alors qu'un jour férié s'annonçait le lendemain et que nous étions particulièrement productifs comme à notre habitude. Comme j'avais prévu de cuisiner un plat un peu compliqué le lendemain, je me suis dit que c'était le moment d'aller faire les courses à Homeplus, notre hypermarché préféré situé du côté opposé à nos appartements par rapport à Inha. En plus cela nous offrait la possibilité de dîner à Lotteria, le McDonald's coréen qui est situé dans Homeplus, et qui refuserait un burger avec des frites?
C'est donc l'esprit léger que nous fuyons le laboratoire à 18h ... Cependant le ciel qui a été bleu toute la journée avait déjà tourné au gris au moment où nous partons. "T'as pris ton parapluie ?" demande Jérémie, "parce que j'ai pas le mien en tout cas". "Nan mais ça va aller, on va espérer de rentrer à temps" je réponds, insouciant que je suis...
Nous nous dirigeons donc gaiement - j'exagère un peu quand même - vers ce lieu béni qu'est Homeplus, béni parce que c'est notamment là-bas qu'on peut acheter notre dose hebdomadaire de Nutella.
Pas grand chose à mentionner à partir de ce moment-là, on a le traditionnel bafouillement en coréen à la caisse de Lotteria, la dépense -presque- habituelle à Homeplus avec moi qui passe cette fois pour un cuisinier professionnel en prenant des produits rayon légumes comme je ne l'ai jamais fait et en acceptant de payer 5500 wons (presque 4euros) pour un paquet minuscule de mozarella à 125g -oui je suis faible- et Jérémie qui passe pour l'étudiant d'informatique standard en empilant les boîtes de chips et les tablettes de chocolat en tant qu'éléments constitutifs de ces repas.
Une fois le second bafouillement effectué cette fois à la caisse de Homeplus pour demander les sacs EN CARTON - c'est important pour la suite -, nous repartons de Homeplus avec un sentiment de devoir accompli, même si je n'ai toujours pas trouvé de lardons au milieu de tous les types de bacon disponibles en tranches fines.
L'intro était longue, et c'était volontaire mais c'est maintenant que commence la partie Fail. Alors que nous en train de parler du fait qu'il fait déjà nuit dehors à 19h30 et que c'est assez déprimant, nous franchissons la porte de sortie et là! Des trombes d'eau! Un véritable typhon s’abat sur Homeplus, à tel point qu'on peut croire que les dieux coréens se vengent de toute nos fuites effectuées du labo à 18h au lieu des 22h recommandées.
"Que fait-on?" s'interroge-t-on. Après quelques secondes de réflexion et avoir cherché des yeux un taxi à l'extérieur, on décide qu'il n'est pas possible de sortir dans ces conditions et qu'il va falloir retourner dans Homeplus pour acheter un parapluie. Je m'y colle donc, vu que mon pauvre parapluie français a de toute façon presque rendu l'âme. Fort heureusement je trouve assez rapidement un parapluie à 9000 wons (un peu plus de 6euros) et en plus estampillé Guy Laroche Paris donc je me dis que c'est la qualité française dans la conception.
Une petite carte google pour que vous puissiez suivre : en rouge les endroits importants, en violets les endroits où nous avons Fail.
 Il est donc temps de se jeter sous la pluie, pas littéralement bien sûr, mais de presser le pas pour rentrer vite chez nous. Voilà maintenant une description des événements après l'instant T de la sortie de Homeplus :
T+10sec : nous nous rendons compte immédiatement que le parapluie n'est pas assez grand pour deux, je reçois la pluie sur le côté gauche et Jérémie sur le côté droit. "Ce n'est pas encore si grave" pensons-nous. Et de toute façon, avec trois sacs, nous n'aurions pas eu assez de mains pour 2 parapluies.
T+30sec : Nous commençons à espérer qu'un taxi soit au feu rouge. Le périple vient juste de commencer et il nous reste encore un long chemin pour arriver sains et saufs. Éviter les torrents qui se forment sous nos pieds requiert une attention de tous les instants, et aucune erreur ne peut être tolérée.
T+3min : alors qu'on aperçoit la grande porte principale d'INHA, je remarque la poignée de mon sac en carton côté gauche, exposée à la pluie commence à lâcher.
T+3min30sec, au moment où nous atteignons le feu rouge pour traverser et rejoindre Inha, la première victime de la pluie est cette poignée mentionnée, et je me vois donc obligé de porter ce sac par en-dessous
T+4min : après avoir traversé le passage piéton et passé la porte principale, ma bouteille de jus d'orange décide de se faire la malle dans le sac côté gauche et passe à travers le sac pour tomber par terre en plein milieu du parking inondé. Jérémie semble lui toujours à peu près épargné, car il ne tient qu'un sac qui est abrité sous le parapluie. Un trou se forme malgré tout dans le sac en question et on aperçoit ma brique de lait qui n'est pas loin de tomber elle aussi.
T+4min20 : suite à la mort instantanée du sac Homeplus de gauche, je me mets à répartir les affaires de ce sac entre mon sac en cuir que je porte en bandoulière et le sac à dos de Jérémie. Tout ça sous la pluie, en plein milieu du parking, sous le regard de l'agent de sécurité dans sa cabine. Jérémie croit apercevoir un sourire moqueur sur son visage, mais ce n'est peut être qu'une illusion sous cette pluie battante.
T+5min : nous repartons pour continuer ce périple, et n'abandonnons pas malgré la perte tragique du premier sac. Nos jeans imbibés d'eau n'aident pas à accélérer le pas, et le désespoir commence à nous gagner.
T+6min : mon deuxième sac commence à rendre l'âme aussi, et toutes mes courses tombent une par une sous mon regard impuissant. Les arrêts se multiplient et mon sac en cuir commence à être rempli au fur et à mesure que je transvase les éléments du sac Homeplus agonisant vers celui-ci. Le seul survivant semble être le sac Homeplus de Jérémie, bien qu'il ait également souffert gravement. Nous atteignons les bâtiments principaux d'INHA et envisageons de faire un crochet par le laboratoire pour poser tout ce qui n'a pas besoin d'aller au frais et de revenir plus tard pour le reste. Revenir au laboratoire après 19h ? Cela n'était pas arrivé depuis longtemps et montre bien à quel point notre situation est critique.... Et cette pluie qui continue à tomber... la fin nous semble proche et nous n'en finissons plus de patauger dans les torrents qui traversent l'université au fur et à mesure que les courses tombent de ce qui reste des sacs Homeplus.
T+7min : nous atteignons avec difficulté un abri près de notre banque : Hana bank, où un bilan de la situation s'impose. Nous avons déjà subi bien trop de pertes pour continuer ainsi ...
T+8min : un plan de survie est mis au point. L'un de nous va retourner à l'appartement uniquement avec mon sac en cuir et le ridicule - mais résistant - sac Kose de Jérémie acheté à DC, pour ramener les courses qui sont en péril, c'est-à-dire les produits frais. L'autre attendra avec le reste des courses à l'abri dans le batiment.
Les joies de la pluie en Corée ... Bon, on triche un peu, cette photo n'a été prise qu'au retour de Jérémie
T+10min : après avoir placé tous les produits dans les sacs respectifs, Jérémie décide courageusement de repartir seul sous ce déluge. Je veillerai donc sur les autres courses restantes.
T+15min : Jérémie gravit avec difficulté l'escalier derrière le laboratoire qui s'est transformé en torrent de boue à cause de la pluie. Entre le parapluie, la sacoche, le sac à dos et le sac Homeplus survivant qui n'a plus qu'une poignée, l'opération est périlleuse.
T+16min : Jérémie passe à côté du pédalo construit pas les coréens derrière le laboratoire. Ils savaient que le déluge allait arriver. L'endroit étant facilement inondable, si le niveau de l'eau monte encore un peu, le pédalo va flotter.
T+20min : seul dans ce bâtiment (ignorant où en est mon partenaire) et observant le déluge à l'extérieur, je m'interroge sur les chances de survie de Jérémie, et aussi de mes courses.
T+25min : Jérémie atteint l'appartement juste au moment où le dernier sac Homeplus (le sien), qui jusque là avait tenu grâce au parapluie, décide de rendre l'âme. Il n'avait déjà plus qu'une poignée et souffrait de fuite par 3 trous, il était temps ...
T+35min : l'inquiétude me gagne (je ne sais toujours pas où en est Jérémie). Même si j'ai quelques provisions à côté de moi, en l’occurrence les courses restantes, je suis pris au piège dans ce bâtiment et je ne vois toujours pas Jérémie revenir.
T+40min : alors que la situation me paraît perdue, j’aperçois l'ombre de Jérémie qui est finalement de retour en vie, avec son parapluie et le mien. Le sauvetage des courses a été un succès, et nous sommes presque assurés de pouvoir nous en sortir .
Le retour de Jérémie avec le parapluie pourfendeur de tempêtes du magasin DC
 T+53min : le retour s'est effectué sans accro et sans fail supplémentaire. Nous nous attendions à ce qu'un de nos parapluies lâche à cause du vent, histoire de finir la journée en beauté, mais ils ont tenu bon. Seul fait notable, nous avons croisé en chemin un coréen en combinaison de plongée, lui aussi savait pour la pluie ! Nous avons finalement atteint victorieusement nos appartements respectifs. Étonnamment, aucune victime n'est à déplorer au niveau des courses, excepté quelques morceaux de terre sur mon sachet de mozarella à 5500wons...
Néanmoins, cette aventure a suffisamment marqué nos esprits et nous avons décidé de vous la conter à vous, lecteurs de ce blog, pour que vous puissiez voir à quel point la vie en Corée peut-être parfois dangereuse. Surtout lorsque l'on sort sans parapluie...