vendredi 30 mars 2012

Etudes : points communs et differences

Un petit billet pour vous parler des points communs, mais aussi des différences que nous avons pour le moment pu constater entre les cours ici en Corée et ce que nous avons connu en France.

Je ne vais pas revenir sur les différences en terme de prérequis pour la validation d'un master entre INHA et ce qui peut se faire chez nous en fac ou en école d’ingénieur, Fred et moi avons déjà expliqué ça dans de précédents messages.

Commençons par aborder la pédagogie, et il faut dire ce qui est, l'Asie est fidèle à sa réputation et un véritable culte est voue a l'apprentissage par cœur de tout un tas de choses, polys, bouquins, documents scientifiques divers.  Et quand je dis par cœur, ça veut dire que même le détail le plus insignifiant doit avoir été appris. En effet, c'est potentiellement la-dessus que nous pouvons être évalués.
Nous sommes donc très loin de la France, ou le par cœur, voir l'apprentissage tout court tombent de plus en plus en désuétude et ou des le plus jeune age apprendre des choses est souvent vu comme étant vulgaire, au grand dam des professeur quelque soit le niveau d’étude concerné et qui constatent avec effroi que nous ne savons rien lorsque notre cerveau est déconnecté de Wikipedia. Pourquoi apprendre quand la machine peut le faire pour nous.
Ici en Asie, ils sont plutôt dans l’excès inverse, il faut tout apprendre, très vite, tout le temps, beaucoup, quitte a négliger parfois la pratique.
La différence se traduit de la façon suivante au niveau BAC+5 en informatique :
- En France (Europe ?), nous n'avons que peu ou pas de connaissances théoriques quand nous n'avons pas un ordinateur sous la main. On citera l'exception notable des sujets sur lesquels on a beaucoup travaille et qu'on finit par connaitre. Mais par contre, on consacre beaucoup plus de temps a la mise en pratique des choses et a voir des exemples.
- Ici, les étudiants ont beaucoup de connaissances théoriques dans beaucoup de domaines, une grande capacité d'apprentissage que nous n'avons pas ou plus. Mais ça coince un peu au niveau de la pratique et la mémoire ne retient pas toujours sur le long terme des choses rentrées de façon brutale dans notre cerveau pour l'examen. Comme nous, sur les domaines sur lesquels ils ont l'habitude de travailler ça va tout de même déjà mieux.
Ceci dit, il y a du changement dans l'air et certains de nos professeurs insistent pour que les étudiants essayent de comprendre ce qu'ils apprennent en l'exposant par des exemples même très simples et en essayant de mettre en application dans des programmes concrets.
Il n'y a donc plus qu'a trouver le temps pour.
Niveau pédagogie, je dirai donc que dans un monde idéal, il faudrait trouver un juste milieu.

Les professeurs justement, parlons-en. Les professeurs ici sont des êtres sacralisés, des puits de science à qui le commun des mortels comme vous ou moi doit le plus profond respect. On s'incline devant un professeur ici, ce qui fait d'ailleurs des ascenseurs un endroit particulièrement dangereux et casse-gueule quand un professeur entre ou sort du-dit ascenseur (pour ceux qui ne comprennent pas, mettez vous à 5 dans un petit ascenseur et inclinez-vous tous en même temps).
On voit ici des choses qu'on ne verrait pas en France, voir qui seraient suspectes chez nous. Par exemple, avant qu'un cours ou une présentation ne commence, les élèves allument l'ordinateur du professeur et lui préparent tout, on lui place sa chaise comme il faut en s'assurant qu'il ne soit pas dans un courant d'air, on essuie le tableau et on lui dégage un passage entre la porte de la salle et son point d'arrivée.
En France un professeur qui se trouverait confronté à tant d'attention se demanderait où est le piège. Et il y aurait très certainement un piège, genre la chaise qui s'écroule quand il s'assoit ou un service à lui demander. Ici non, c'est normal.
Le cérémoniel se reproduit quand le professeur de repart, éteindre l'ordinateur, effacer le tableau, fermer la salle.
Pour insister un peu sur l'écart professeur élève ici, je vais prendre un exemple. Dans les salles de cours, il y a deux portes : La porte de devant et la porte du fond. Le professeur ne rentre que par celle de devant et une fois qu'il est dans la salle, les entrées et sorties pour les élèves ne se font en principe que par la porte du fond. Ce n'est pas spécifique à la Corée, il semble que ce soit assez répandu en Asie, mais ici professeurs et élèves n'utilisent pas la même porte.

Cependant, recadrons quand même les choses, les professeurs ici ont exactement les mêmes ennemis en classe que nos professeurs Européens : Le projecteur qui ne marche jamais, l'ordinateur qui plante, la clé USB qui échoue, voir la porte de la salle qui est fermée et la personne qui a la clé est partie manger.
Mais comme ici il faut travailler beaucoup vite et tout le temps, le professeur trouvera vite quelqu'un pour l'aider. Ici, on ne regarde pas avec amusement le professeur se battre avec un projecteur qui l'insulte dans toutes les langues et refuse de s'allumer.
Si besoin, on empile des cartons sur les tables pour pouvoir les escalader et atteindre le projecteur au plafond et l'allumer manuellement parce que le professeur a perdu la télécommande.
Le professeur a même parfois un assistant professeur qui dans ce cas précis est payé pour escalader la pile de cartons. Oui, l'assistant professeur par contre n'est pas sacré, et lui on aime bien le regarder échouer sous l’œil réprobateur de son supérieur.

Ceci dit, tout n'est pas rose ici pour les professeurs, ils ont une obligation de résultat pour ne pas perdre la face vis à vis de leurs collègues, ou de professeurs plus importants qui vont venir râler si trop des étudiants dont ils sont tuteurs ont été recalés. Le pire ennemi d'un professeur ici, c'est un autre professeur, surtout s'il est plus vieux.
Sont-ils pour autant de meilleurs enseignants ? Difficile à dire.

Sur les 5 professeurs que nous avons eu jusqu'à présent, nous avons tout de même identifiés quelques stéréotypes :
- Il y a un JPF local : Pour le cours lisez ce livre et je vais vous parler d'autre chose et éventuellement on va raccourcir le cours parce que 3h c'est long. Très savant, mais tu te sens un peu en galère pour les partiels.
- Un de nos autres professeurs est un savant mélange entre Maria et Guy. Il est gentil et explique tout bien,"C'est facile !"
- Et nous avons un Bernard local. Savant, qui fait des dessins, dit des trucs en anglais, mais son cours reste incompris.

Nous avons parlé de la pédagogie, des professeurs, parlons maintenant un peu des étudiants !
Faisons abstraction des histoires de laboratoire et de recherche, et concentrons-nous un peu sur ce qui se passe dans les salles de cours.
Ici, il est tout à fait normal pendant un cours que la moitié de la salle dorme et le professeur ne dira rien. Il y a d'ailleurs des pauses toutes les heures pour se doper à la caféine si besoin.
De même, la grande majorité des professeurs tolèrent que les étudiants pianotent sur leur smartphone sans vraiment se cacher, fassent autre chose, ou sortent (par la porte de derrière) pour prendre un appel. Et après tout, ce n'est pas son problème si on ne suit pas, pourquoi se prendrait-il la tête pour ça ?
A propos de téléphone, que ce soit élèves ou professeurs, il arrive souvent que ça sonne en plein cours. Ici personne ne se formalise et décrocher n'est pas un problème du moment qu'on sort pour prendre l'appel.

C'est tout pour ce soir !

PS : si ce week-end nous allons aux demis-finales de la GSTL, nous essayerons de faire des photos.

mercredi 28 mars 2012

Mea Culpa, Linux en Corée

Ceux qui me suivent sur Twitter le savent déjà, mais je pense que ça méritait bien que je fasse un petit poste inutile : Nous avons la preuve qu'il y a des ordinateurs sous Linux (au moins partiellement) à INHA !

GRUB
 Mais comment est-ce arrivé ? Et bien je vais vous le raconter. Comme tous les mercredi soir, nous avons assisté au cours de "Advanced Software Engineering" tout en Coréen, qui traite essentiellement de DEVS Java (si vous ne savez pas ce que c'est, ça n'a aucune importance pour la suite). et donc, comme tous les mercredi soir, nous avons été accueilli par le traditionnel BSOD de Windows Seven (voir les articles précédents pour les photos). Frédéric a donc voulu rebooter, et oh surprise : GRUB est apparu !
Notez que ce n'est pas la première fois qu'on reboot dans cette salle, mais c'est la première fois qu'on voit un GRUB ici. L'explication est qu'ils promènent les tours dans la salle et que d'une semaine sur l'autre, il n'y a pas toujours la même tour au même endroit. Et cette semaine Frédéric a touché le Jackpot.
Peut-être qu'il a eu la tour d'un professeur.

Malheureusement, nous n'avons pas eu l'occasion de booter dessus, faut d'avoir les pass root et les droits installer Eclipse aurait été un échec.
J'ajouterai que le Kernel affiché a l'air relativement récent et donc je reconnais officiellement avoir été mauvaise langue la dernière fois que j'ai parlé de Linux en Corée. Il n'y a pas qu'un serveur Samba enterré sous une pile de livres, il y a aussi quelques dual boot.

Peut-être qu'un jour nous utiliserons Linux en Corée, ou pas ...

mardi 27 mars 2012

Aperçu de la vie quotidienne

Certains nous envoient des messages pour nous dire que nous ne postons pas grand chose dans la semaine. Et c'est vrai ! Il faut dire qu'il ne se passe pas grand chose d'intéressant dans la semaine. Même avec nos horaires allégés, nous faisons toujours plus ou moins 9h-19h plus le samedi et donc nos aventures de la semaine ne sont pas trépidantes, surtout quand on sait qu'une partie des Coréens du labo nous boude toujours et que les autres travaillent de toute façon.
Les évènements au laboratoire ne sont guère passionnants, une livraison de viande Hallal ce midi, un Coréen qui s'endort et tombe de sa chaise en arrachant son clavier de temps à autre, Diablo III qui risque de faire fondre le PC de l'EISTI (fuu ! il va falloir en racheter un !), Samedi dernier où nous sommes venus pour rien parce que le mail prévenant que le séminaire était annulé n'est arrivé que la veille à 21h. Bref, rien de bien intéressant, surtout quand on a toujours le risque qu'un Coréen mal intentionné ne passe le blog dans google trad. Pour les petits détails qui tuent du quotidien au labo, j'ai ouvert un compte twitter.

 Pour remplir un jeu notre semaine, nous avons commencé à instaurer des systèmes de jours à thème comme nous le faisions en France :
- Le Lundi c'est les courses, c'est bien ça donne un prétexte pour partir plus tôt. Osons 18h30 !
- Le Mardi c'est le jour de la Pizza. Nous allons donc le Mardi soir au Domino's Pizza au pied de chez nous.
- Le Samedi c'est la lessive et un peu de ménage, parfois ... Le matin est pris par le séminaire et l'après-midi est laissé libre pour des petites sorties, ou se reposer, ou encore empêcher que notre logement ne se transforme en taudis.
- Le Dimanche les sorties culturelles (ou pas), qui viennent souvent en complément d'éventuelles sorties du Samedi.

Il reste encore des jours à attribuer, mais vous avez compris le concept.

Attardons-nous un moment sur les repas et les courses en Corée. Lorsque nous mangeons au restaurant, il y a du riz, toujours ! Lorsque nous mangeons chez nous c'est de la nourriture étudiante assez limitée en variété parce qu'on ne trouve pas vraiment ce qu'on veut dans la magasins et qu'on n'a pas le temps de faire de la grande cuisine le midi ou quand on rentre tard le soir. Bref, de la nourriture grossissante !

Dans nos repas les plus "hardcore", ceux pour lesquels on n'a vraiment pas le temps, Frédéric s'alimente à base de céréales et moi à base de boites diverses : thon, maïs, fruits au sirop, etc. Dans les jours fastes, il y a toujours des pâtes, des chips, des knackies, ou des trucs pannés (même les nuggets ont le gout Coréen), et parfois lors des très grandes occasions, nous tentons une viande trouvée dans un rayon de Home Plus ou de Lotte Market et qui avait l'air moins bizarroïde que les autres. Notons qu'hier j'ai trouvé l'unique presque steak de boeuf de chez Lotte Market. J'ai pu manger un steak, un grand jour donc !
L'intérieur de mon congelo. Un sachet de nuggets, deux sacs de porc panné en promotion et un pot de crème glacée.

Niveau moral, ça va. Et quand ça ne va pas, il y a le Nutella et tout un tas de chocolats chers et puissants à acheter chez Home Plus. Pour parer la déprime du début de semaine, rien de tel qu'un pot de crème glacée en regardant un film téléchargé en Français, genre les Visiteurs, Palais royal, ou le Diner de con. (Alizée qui chante qu'elle en a marre fonctionne aussi)
Frédéric a trouvé un pot de Vanille/noix de Pécan, et j'ai un pot de triple chocolat avec caramel et éclats de Cacao.

Diverses conneries sur mon frigo
Comme vous l'aurez compris, tant que le pot de Nutella n'est pas trop vide et qu'il y a du chocolat ou de la glace, le moral va. Heureusement qu'on court partout le week-end, sinon on va prendre dix kilos !
La cuisine, moi j'ai un truc pour faire sécher la vaisselle et pas Fred :p

Le meuble de DC avec à côté le parapluie pourfendeur de tempête de chez DC, un accessoire totalement indispensable en Corée du Sud. On ne le voit pas, mais la montage de PQ des première photos est toujours là.
La salle de bain ne s'est pas encore écroulée, malgré les chiottes qui branlent et le trou dans le mur à droite. Ma grande serviette et je suis bien content de l'avoir, les serviettes vendues ici sont minuscules !
Je profite de l'occasion pour montrer que mon appart n'est pas totalement dévasté. Ca fait un moment que je ne suis pas monté chez Fred, je ne sais pas comment c'est chez lui, mais à chaque fois qu'on partage un repas c'est chez moi. Dois-je en déduire que c'est en bordel, nous ne le saurons jamais !

Puisque j'ai un peu parlé de mon One Room, je vais terminer cet article avec un personnage clé que nous ne vous avons pas encore introduit : La gardienne de notre immeuble !
La première chose qui me vient à l'esprit quand je pense à elle :
La Dame Marieuse dans Mulan
Ce personnage, qui occupe tout le rez-de-chaussez de notre immeuble, et que nous n'avions vu jusqu'ici que de façon anecdotique, en général en train de râler en Coréen parce que la porte du rez-de-chaussez n'est pas fermée ou que le tas de poubelle devant l'immeuble bloque sa voiture, a en fait plusieurs fonctions que je vais vous décrire en images :

Arracher méticuleusement les pubs qui sont sur nos portes quand il y en a trop. Naïvement les premiers jours je retirai tous les soirs mes pubs, mais du coup ça se voit que l'appartement est habité et il y en a trois fois plus le lendemain. Maintenant j'attends que la vue de ma porte soit trop horrible pour la gardienne et qu'elle arrache tout.
Surveiller les boites aux lettres et le tas de fils et de modems qui font marcher Internet dans l'immeuble. Quand elle fait le ménage un peu fort dans les modems, tout un étage peut tomber en panne d'internet.
Veiller à ce que la porte à code soit fermée, toujours !
Faire le ménage autours de l’extincteur. Gare à ceux qui laisseront trainer leurs poubelles près de l'extincteur !
Surveiller le mobilier de l'immeuble. Ici un frigo dans le couloir, à l'étage au-dessus il y a un bureau.
L'ayant croisée ce midi dans l'entrée, occupée à épousseter les boites aux lettres, je me suis entretenu avec elle parce que Woori Bank continue de m'envoyer les relevés de compte de l'ancien locataire. Après avoir longuement agité l'enveloppe en me racontant plein de trucs en Coréen, elle l'a rageusement jetée sur la table à côté des boites au lettre où elle entasse ses paniers. Puis, elle est repartie chez elle en claquant la porte et en parlant en Coréen.
Il est possible que demain elle pousse l'enveloppe dans le carton des papiers à jeter qui est juste en dessous.

Mais sous ses airs un peu brute de décoffrage, c'est une personne tout à fait charmante.

lundi 26 mars 2012

Visite à Gilsangsa et thé traditionnel

Note de Fred : l'article est écrit par Jérémie parce que je suis trop fainéant en ce moment pour écrire les résumés des week-ends. Cependant, les (magnifiques) photos sont de moi, je tiens à le signaler!! Aussi, cette journée s'est passé le dimanche, mais je suis également pour ma part retourné à Ansan le samedi pour voir la même amie que lors du précédent week-end (je n'aime pas particulièrement rester sur Incheon dans mon appartement à ne rien faire). Comme je n'ai rien fait de particulièrement intéressant à raconter ici hormis me balader dans un parc et discuter (Ansan est une ville passionnante!), cela ne mérite pas vraiment un article particulier. Bonne lecture et visionnage des photos en tout cas!

Ce dimanche, nous avons rencontré "서재" (prononcer "Sodjai") une Coréenne lectrice de notre blog anglais (comme quoi il ne nous a pas fâché avec toute la Corée), étudiante en langues étrangères anglais/français. Elle m'avait au départ contacté pour savoir si je pouvais l'aider à améliorer sa prononciation en français pour une pièce de théâtre qu'elle doit jouer a la fin de l’année, et en contrepartie elle pouvait m'aider en coréen ou nous montrer quelques sites sympas sur Séoul.      

Il était donc prévu ce week-end qu'elle nous emmène voir le temple de Gilsangsa, un temple Bouddhiste de Séoul, et qu'elle en profite pour partir a la recherche d'une mystérieuse boutique de thé légendaire qui devait se trouver dans les environs et qu'elle n'avait pas réussi a trouver la dernière fois qu'elle avait été à ce temple.

Nous avons donc retrouvé 서재 sur le quai à Juan Station, ou d'un pas fluide et glissant elle nous a accueilli pour déterminer la première étape importante de notre journée : Ou allions-nous manger le midi ?
Nous avons finalement opté  pour un restaurant hybride Japonais/Coréen dans la gare de Yongsan. Frédéric a opté pour un truc frit avec du fromage qui était particulièrement fat, 서재 du poulet frit a la Coréenne, avec une salade, et moi un mixte poulet frit et sushis.
Il y avait un peu plus de militaires et de policiers que d'habitude dans Séoul, ça c'est vu a Yongsan, la faute sans doute au sommet du nucléaire qui a lieu en ce début de semaine et a la visite de Barack Obama en Corée. 

Apres cette pause repas nous sommes repartis dans les transports en commun Séoulites, direction le temple de Gilsangsa que nous avons pu atteindre après avoir pris 2 métros, un bus, et traversé un quartier résidentiel à flan de montagne, assez luxueux avec des cameras de surveillances et des postes de garde un peu partout.
Pour vous donner une idée, nous sommes passés devant la maison de l'ambassadeur du Portugal et google me dit qu'il y a dans le même coin les ambassadeurs d’Algérie, d'Autriche, de Singapour, de Norvège, et de Suède. Ça expliquerait la surveillance partout et les grosses berlines et nombreux taxis souvent escortés par des voitures de police qu'on a croisés en montant au temple.
Et il a fallu monter pour l'atteindre ce temple ! Ni notre accompagnatrice Coréenne, ni nous n'avions vraiment prévu les chaussures pour, mais ca valait le coup. L'endroit était magnifique, la vue sur Séoul franchement bien aussi et l'ambiance zen était assez unique. 


La porte principale du temple
La peinture sur le plafond de la porte
La même porte vu de l'autre côté
Le temple vu de la porte principale. Explication de 서재 : c'est un ancien restaurant qui a été légué aux moines.  
Autre vue depuis la porte principale
Une cloche bouddhiste
La même cloche vue de près
Pas de photos de l’intérieur bien évidemment, mais nous y avons tout de même jeté un œil quand il y a eu un peu moins de monde.  

Accrochée au toit, on peut apercevoir une cloche avec un poisson, c'est très fréquent visiblement
Plein de représentations de Buddha, avec des pièces
Au détour d'un chemin
Les habitations des moines visiblement
Un autre bâtiment
Un bâtiment principal dans lequel nous sommes rentrés
Autre vue
Ce personnage était visiblement catholique, mais il a quand même sa statue ici
Vue des alentours du temple
Au même endroit, mais avec une vue de l'autre côté
Après cette visite à Gilsangsa, notre accompagnatrice Coréenne nous a demandé si nous voulions voir autre chose avant de partir à la recherche de la boutique de thé. Et Frederic a proposé  qu'on aille voir l'autre temple indiqué sur un panneau un peu plus bas : "Ugwasa" si je me souviens bien, mais je n'en suis pas certain.
La route pour monter à ce second temple était encore pire que la précédente et les "500m" indiqués sur le panneau étaient vraisemblablement un piège. Nous avons donc fini par demander notre route à un poste de garde (celui de la maison de l'ambassadeur d’Algérie d’après google map) et quand par miracle nous avons enfin trouvé ce temple, il était bien évidemment fermé.

La porte fermée
Vue depuis le haut des escaliers. On peut voir la tour de Séoul
서재 a pris un air blasé, en tout cas plus qu'avant, et nous nous sommes remis en route pour chercher la mystérieuse boutique du thé millénaire. Et la, nous nous sommes complètement perdus ! De poste de garde en vieux Coréen, on nous indiquait toujours routes différentes pour atteindre la fameuse boutique de thé, mais aucune n’était la bonne. Nous terminions à chaque fois dans un cul de sac, ou devant les grilles et les miradors d'une maison luxueuse.

Ce que j'admire chez 서재 c'est qu'elle n'a pas peur de marcher d'un pas nonchalant en plein milieu d'une rue au risque de se faire écraser par un convoi diplomatique ou un taxi fou qui passerait par la. Seuls les Coréens peuvent faire ça, les occidentaux on a trop peur !
 Mais quand même, au bout d'un moment elle en a eu marre de marcher et de tourner en rond. C’était peut-être en rapport avec ses chaussures encore moins adaptées que les nôtres pour grimper, ou de nos remarques sur le fait que nous étions perdus et allions surement mourir ici après que nos pieds aient pris feu. 
Bref, on a attendu qu'un taxi redescende de chez un riche ambassadeur pour pouvoir lui demander de nous mener à l'endroit tant recherché.

A vol d'oiseau nous n’étions pas loin, mais à pied c’était difficilement jouable. Le taxi était donc un bon choix. 
Personnellement, je ne savais pas trop à quoi m'attendre, quand on m'a dit boutique de thé, il y avait pour moi deux possibilités : 
- Un vieux magasin poussiéreux avec à l'intérieur une Coréenne qui n'a plus d'âge, parle et se déplace comme maître Yoda dans les vieux épisodes de Star Wars, tout en expliquant les vertus d'un thé qu'elle vient de sortir d'une boîte millénaire et s'apprête à préparer.
- Une sorte de salon de thé asiatique à l'ancienne, où il s'agit juste de s'asseoir et de savourer du thé selon les coutumes ancestrales.

Dans notre cas, c'était la deuxième option. Installé dans une ancienne maison traditionnelle Coréenne, la fameuse boutique du thé millénaire aux 1.000 vertus nous a permis de savourer dans un moment de calme et de sérénité des thés élaborés. Il n'y a que nos portefeuilles qui n'étaient pas sereins. Pour information sur la carte, nous avons vu des thé monter jusqu'à 160.000W les 100g, soit 110€ les 100 grammes.
L'endroit était fort sympathique et nous avons eu droit à un rayon de soleil qui était le bienvenu après avoir grimpé jusqu'aux temples dans le vent froid Coréen.

La porte d'entrée
Description de l'endroit. Fred est caché dans cette photo, sauras-tu le retrouver ?

Une photo une fois la porte passée

Autre point de vue
Pendant l'attente

Le thé vert pour nous faire patienter
Notre collègue Coréenne a choisi un thé avec dedans des petites fleurs jaunes et des baies rouges, Frédéric un thé à l'abricot Coréen et moi un thé au coing. Un thé vert nous a été servi pour patienter, puis le tout est arrivé accompagné de gingembre confits trempé dans du sucre et de pâtes de riz soufflées façon pop-corn, elle aussi entourées de sucre.

Nos tasses de thé avec les bidules en riz souffle au fond.

Ce n'était pas donné, mais il faut reconnaitre que le thé était particulièrement bon. Je m'excuse de ne pas avoir noté les différentes vertus de nos thés respectifs, il y en avait trop ! Du diabète, à la diarrhée, en passant par la vieillesse et la varicelle, à chaque maladie il existe un thé qui peut vous aider !

Les premiers effets miraculeux ont d'ailleurs été ressentis dès que nous nous sommes levés, outre le portefeuille plus léger, il a fallu très vite que nous trouvions des toilettes pour tous les trois.  
Qui a dit que nous avions acheté un pisse-mémé à 10€ ?!
Toute blague à part, c'était très bon et je recommande l'endroit à tout ceux qui viendraient sur Séoul. Il faut juste réussir à trouver.

vendredi 23 mars 2012

Le restaurant de grillades

Suite à notre différent avec les Coréens du labo, et à notre changement d'horaire du soir - au lieu de manger de 18h à 19h, de revenir et de partir à 21h, nous mangeons à 19h30 et ne revenons pas - nous avons rejoint le club des étrangers qui ne mangent peu avec les Coréens pendant la semaine.
Et du coup, nous mangeons un peu plus chez nous et devons nous démerder quand nous allons dans un restaurant sans interprète. Mais ça a du positif, on pratique le Coréen et on s'est d'ailleurs aperçu qu'à défaut de pouvoir bien parler, on commence à capter pas mal de trucs de ce que les coréens nous disent.

Restaurant ou pas, la viande et plus généralement les grillades manquent cruellement en Corée. Et ça faisait quelques jours que tiraillé par une envie de grillades j'avais repéré près de notre appartement un restaurant qui affichait sur sa façade des grillades qui me faisaient envie.
Ce soir nous avons franchi le pas, et nous avons décidé d'essayer ce restaurant.

Le restaurant en question était une sorte de Samgyeopsal, ces restaurants Coréens avec au milieu des tables un barbecue pour cuire la viande. Et quand nous sommes arrivés à 19h30, comme nous étions après le rush du soir des Coréens, nous étions les deux seuls dans le restaurant avec le couple de gérants. Des gens très sympathiques d'ailleurs.
Après le traditionnel "안녕하세요!" (bonjour), la gérante nous a demandé si nous parlions un peu Coréen, nous avons répondu que nous ne le parlions pas bien et nous nous sommes vite aperçu qu'eux ne parlaient que Coréen. Tant bien que mal nous avons donc engagé la conversation en Coréen, expliqué que nous étions étudiant à INHA et que nous venions de France.
"프랑스 ! 프랑스 ! 아다모 !" (Peurangseu ! Peurangseu ! Adamo !) C'est alors exclamé la gérante. Nous avons mis quelques secondes à comprendre ce qu'elle nous disait. puis j'ai fini par tilter qu'elle voulait savoir si nous connaissions le chanteur Adamo. J'ai donc répondu que mon grand-père aimait bien ce chanteur.
La suite de la conversation a été un peu confuse, je ne saurai trop dire si nous avons parlé de l'âge de mon grand-père ou de celui d'Adamo ...

Salvatore Adamo
 Puis est arrivé le moment fatidique de la commande, et heureusement qu'il y avait des images, parce que même comme ça, nous n'étions pas vraiment certains de ce que nous étions en train de commander, ni de combien ça allait coûter. Et pourtant, elle nous montrait bien tous les prix sur la carte !

Quelques minutes plus tard le monsieur est arrivé avec tout le matériel pour préparer les grillades : viande, grilles, pince, ciseaux pour couper, braises pour mettre au milieu, la totale ! Pendant qu'il a commencé à installer tout, madame nous a demandé ce que nous voulions en "side dishes", oui en Corée il y a toujours une multitude de petits plats à côté du plat principal, et ils sont souvent gratuits. Toujours en Coréen, elle nous a demandé si nous voulions du kimchi ou si c'était trop épicé. Nous avons répondu que nous préférions des plats pas trop épicés.
DE LA VIANDE!!!!!
 Elle nous a donc apporté tout un tas de trucs : de la salade verte, une sorte de salade de crudités, du chou, un plat non-identifié dont la traduction du mot Coréen qu'elle a indiqué donnerait "kimchi d'eau", une sorte de soupe sauce soja avec de la verdure dedans, deux sauces dont elles nous a expliqué à quoi elles servaient, et enfin le traditionnel bol de riz. Elle a bien précisé à chaque plat que ce n'était pas épicé et a montré quoi mélanger avec quoi.
Les side dishes
Elle a même expliqué qu'il fallait mettre le riz dans la feuille de salade, ajouter la viande et la sauce marron et plier le tout pour le manger comme une sorte de sandwich.
Miam miam
Nous avons également eu la chance d'être les deux seuls dans le restaurants et d'être étrangers, normalement nous étions censés nous démerder avec le barbecue, mais là ils sont restés pour faire griller la viande et surtout pour faire la conversation pendant le repas.
Ce qu'il y a d'extraordinaire ici, c'est que même quand on leur dit qu'on ne comprend pas, ils continuent de nous parler en Coréen et du coup tout le monde fini par rigoler parce qu'on voit bien qu'on ne se comprend pas.
Parmi les trucs pour lesquels nous avons réussi à nous comprendre, ils nous ont raconté qu'ils avaient eu des clients espagnols ce midi (il faut croire que tous les occidentaux en manque de viande repère ce genre d'établissement), quand Frédéric a demandé pourquoi il n'y avait que nous dans le restaurant ils nous ont dit que c'était à cause de la pluie. On a réussit à leur dire qu'on était en Corée depuis un mois et comme tous les Coréens, ils étaient contents qu'on arrive à lire et à dire quelques trucs. Autre passage mémorable, à un moment ils nous ont demandé nos âges et quand nous avons répondu 20 et 22, le gérant qui visiblement n'avait pas le mot Anglais "young" pour dire que nous étions jeunes c'est fièrement exclamé "baby ! baby !" ce qui nous a beaucoup fait rire. Effectivement les étudiants en master de notre labo sont plus près de 28 ans que de 22.

La gérante nous a montré plein de plats sur les images de la carte en nous demandant si on en avait déjà mangé et autre grand moment, après nous avoir parlé des nouilles Coréennes elle a foncé en cuisine et a lancé une phrase que j'ai interprété comme "je vous apporte l'eau des nouilles". C'était le seul truc pas trop mangeable, ou en l’occurrence buvable de notre repas. Mais comme ils étaient tous les deux très contents de s'occuper de nous, nous nous sommes forcés à boire cette boisson très bizarre, un liquide jaune translucide et très froid. D'ailleurs après le repas la gérante nous a fait une remarque en Coréen que nous n'avons pas saisi sur la boisson en question, mais elle avait l'air très contente qu'on ait tout bu.

Et ensuite arrivé le moment de payer, le gérant est arrivé vers nous en répétant en boucle "Two Mille ! Two Mille", et en disant qu'il connaissait ça en français. Frédéric a essayer de lui faire prononcer "deux mille", mais ça n'était pas évident.

 Bon, ce n'était pas 2.000 Wons, mais 20.000, ce qui ne fait jamais que 7€ chacun. C'est deux fois le prix des restos Coréens du coin, mais il y a de la viande et comme le repas était très copieux et les gérants sympas, je pense qu'on y retournera quand la viande viendra à nouveau à nous manquer.

Edit de Fred : ajout des photos !

Premier Quizz et jour du Graduate Exam

Aujourd'hui, nous avons eu notre premier Quizz en Neural Network.
Le concept de Quizz est assez simple à expliquer, il s'agit d'une interro de cours en temps limité. Dans notre cas  : 5 questions en 40 minutes. Il s'agissait soit de redonner un élément bien précis du poly de cours, soit d'applications directes de celui-ci.
Etant donne qu'il y avait une ou deux questions pour lesquelles on ne savait pas trop ce que le professeur attendait de nous, il est difficile de se prononcer sur le résultat pour le moment. Nous verrons bien.
Pour vous donner une petite idée, si la notation globale du cours se faisait sur 20 points (ce n'est a priori pas le cas ici. Ils utilisent un autre système de notation), avoir tout bon a ce quizz reviendrait a obtenir 1 point sur la moyenne et tout rater à être noté sur 19.

Le système de notation des matières fonctionne comme suit :
X% sur des quizz
X% sur des devoirs a la maison
X% sur la présence
X% sur des présentations
X% sur le mid-term exam
X% sur le final Exam

Après chaque professeur module comme il le souhaite. Par exemple, en Neural Network nous avons des quizz, mais pas de devoir à la maison, et en Advanced Software Engineering, c'est l'inverse. Pour Analyse d'image, nous n'avons ni l'un ni l'autre, mais il y a des présentations à faire régulièrement, soit sur des points théoriques, soit sur des papiers scientifiques.

Ajoutons que derrière vient parfois s'ajouter le système de GPA à l’américaine, qui t'attribue une note A,B,C,D,E,F selon comment tu te situes par rapport aux autres. Ce système sert notamment a déterminer qui a une bourse et qui n'en a pas.

Cependant quelque soit le résultat de ce petit Quizz de Neural Network, cet évaluation parait bien insignifiante quand on sait qu'aujourd'hui plusieurs de nos collègues passent le Graduate Exam. Pour rappel, le graduate exam c'est 3 matières en 3 heures et il est indispensable pour valider le Master.
Pour détailler un peu plus sur cet examen, il faut parler du fait que les 3 matières ne sont pas imposées. Il y a en fait trois pôles et pour chaque pôle une liste de matières possibles selon ce que les professeurs ont proposé. Ces matières sont évidemment susceptibles de changer a chaque semestre.
Si on veut décrire les choses grossièrement :
- Il y a un pôle "proche de la machine" avec des trucs comme génie logiciel, ou réseau (pôle Bernard pour nos lecteurs de l'EISTI)
- Un pôle "informatique théorique" avec des choses comme Algo, ou de la bio-informatique (le pôle JPF)
- Un pôle plus "IA & appliqué" avec de l'analyse d'image, du machine learning, du reseau neurone, etc (le pôle Maria).

La plupart des élèves en cursus "classique" ont la possibilité de passer cet examen deux fois, et donc de valider les 3 pôles en 2 fois. Mais si nous voulons valider en un an, il nous faudra tout réussir en une fois et ce n'est pas gagné. Je sens un bide sur le pôle Bernard.

En attendant que ce soit notre tour dans 6 mois, souhaitons bonne chance a nos collègues qui ont étudié les sujets à fond depuis que c'est tombé il y a trois semaines.


jeudi 22 mars 2012

Le week-end de Fred (seulement)

Publier un article sur un week-end un mercredi soir ? Et bien oui je sais, je publie 3 plombes en retard, mais c'est parce que les derniers jours n'ont pas été très faciles...
Et puis le titre un peu différent avec le "(seulement)" peut s'expliquer par le fait que sur ce dernier week-end, Jérémie n'était pour une fois pas présent avec moi (enfin!! Je me suis débarrassé de lui mouhahaha !).
Plus sérieusement, j'avais prévu de rencontrer pour la première fois 다솜 (prononcez "Da-Som"), une amie de longue date sur Interpals (un site internet pour rencontrer des gens de tous les pays). J'avais essayé de faire venir Jérémie avec moi en demandant si ça la gênait que je vienne avec un ami, mais sa réponse fut "I prefer to meet only you.". Et ça peut se comprendre, rencontrer une personne étrangère est pas toujours facile, donc deux personnes inconnues d'un coup, ça peut être soit louche, soit un peu déconcertant.

Bref, une fois Jérémie abandonné le samedi après-midi en mode "Forever Alone", je prend le métro pour me rendre à Chungmuro, une station proche de 남산골한옥마을, ce qui signifie "Namsagol, village de Hanok", les Hanok étant des maisons traditionnelles coréennes (vous pouvez en apprendre plus ici : http://french.visitkorea.or.kr/fre/CU/CU_FR_6_6_2.jsp)

Pendant, la visite tout s'est bien passé, il y avait pas mal de stands différents présentant des pans culturels de la Corée : l'écriture en Hangeul (écriture coréenne), des Hanja (symboles coréens importés de l'écriture chinoise), des jeux coréens comme le Tuho (http://en.wikipedia.org/wiki/Tuho)...
On a aussi pu voir la "time capsule" de Seoul, juste à côté du village. Cette capsule enterrée en 1994 comporte 600 objets représentant Seoul, et sera réouverte en 2394, 400 ans après (y même un petit mot de Jacques Chirac en tant que maire de Paris dessus).
En tout cas, j'ai passé une très bonne après-midi, avec un super temps aussi pour l'occasion. Voici pas mal de photos ci-dessous (pas de photos de 다솜, je suis pas sûr qu'elle voudrait apparaître sur le blog!)



Les portes, qui sont super basses d'ailleurs (다솜 a pu le remarquer avec la marque sur son front!)




Le stand de l'écriture de l'alphabet Hangul à l'ancienne

Mon prénom que j'ai écris en coréen héhé, je l'ai ramené chez moi

Vue de l'entrée principale

La tour de Seoul vue au loin


Boissons prises dans un stand de thé. C'était super bon!





L'explication sur la "time capsule" de Seoul. Zoomez pour mieux lire!

La time capsule



On voit pas forcément bien avec les arbres mais bon...

Voilà pour le samedi!
Ensuite, j'ai prévu un peu à l'arrache une autre sortie le dimanche avec 상선 (Sang-seon, mais surnommée "Sun"). Mais cette fois-ci, direction Ansan, au sud est par rapport à Incheon.

Juan station (où je suis) est tout à gauche et Ansan est en bas à gauche
Pour se rendre là-bas, c'était déjà un peu l'aventure, puisque pour éviter le grand détour par Seoul, le mieux était de rejoindre la station Incheon Bus Terminal, puis de prendre un bus Express pour Ansan. Etant seul et n'ayant jamais pris le bus express, ça allait être un peu compliqué. Heureusement, c'était pas si difficile que ça et j'ai réussi à m'en sortir.
Après 30 min de bus environ, je suis donc arrivé à Ansan où Sun m'a rejoint (en courant, le bus est arrivé plus vite que prévu). Tout d'abord, il faut savoir qu'Ansan est un peu comme Incheon, c'est à dire qu'il n'y pas grand chose d'intéressant à visiter/voir. Par contre, les immeubles étaient blindés de panneaux, contrairement à ce dont j'étais habitué à Incheon. Deux photos pour vour rendre compte :



C'est tellement joli et harmonieux, n'est-ce pas ?

Une fois le déjeuner pris (avec un petit garçon coréen aux cheveux violets qui a voulu engager la conversation avec moi en voyant que j'étais étranger, assez marrant!), Sun m'avait demandé avant que je vienne à Ansan si ça m'intéressait de visiter le Gyeonggi Museum of Modern Art, donc nous nous sommes rendus à ce musée pour voir une exposition dédié au paysages de Corée (http://www.gmoma.or.kr/dis/dis_nowdis_view.asp?seq=71&from=now). Je ne suis pas particulièrement accro aux musées, mais au moins c'était une expérience sympa à faire en Corée, et une occasion de faire quelque chose dans cette fantastique ville qu'est Ansan! Finalement, l'expo était assez rapide à voir, mais vu que l'entrée m'a coûté seulement 1000 wons (70 centimes), je ne vais pas vraiment me plaindre...

Quelques photos de l'expo (pas de photo de Sun d'ailleurs non plus, c'était expressément demandé cette fois!) :



Pourrez-vous détecter la bête cachée ?

Désolé pour le mec qui prend la pose, mais il était là au mauvais moment

Enfin, comme nous avions un peu de temps, nous sommes allés nous balader un peu aux alentours. Il n'y avait rien de bien palpitant à photographier, cependant nous sommes tombés sur une sorte d'école pour apprendre la signalisation aux enfants via un parcours en vélo. Suite à l'article sur la conduite (à lire ici : http://fail-en-coree.blogspot.com/2012/03/la-conduite-en-coree-du-sud.html), je me suis dit que ce serait assez intéressant de voir pourtant que la Corée fait de gros efforts dans l'apprentissage des règles dès le plus jeune âge!

Le parcours vu de loin
On s'étonne qu'ils ne tiennent pas compte des panneaux avec un bordel pareil
 Bref, après un peu (beaucoup!) de balade et de discussions dans Ansan, et un dîner bien mérité, j'ai décidé de rentrer en voyant qu'il était déjà 20h35. C'était sans compter sur les services de bus coréens, dont le dernier bus pour Incheon partait à 20h25!! Mais bon, pas grave, le métro de Seoul est tellement propre que c'est presque un plaisir de le prendre pendant 1h30 pour rentrer chez soi.
Surtout après un week-end aussi sympa que celui-là, il n'y a pas grand chose qui peut vous déranger :)