mardi 23 juillet 2013

De l'arbre qui parle à Marado (Jour 3)

A l'aube du troisième jour, alors que nous étions encore plus courbaturés et couverts de coups de soleil que la veille, notre décision était définitive : ayant admis que Jeju avait été plus forte que nous et que nous avions échoué, nous allions rendre les vélos à Namwon et continuer en bus.
Après que nous ayons pris notre petit-déjeuner dans un Paris Baguette et que nous ayons enfin trouvé une pharmacie pour acheter un vrai produit qui soulage les coups de soleil, Frédéric a appelé BMS Hiking pour obtenir l'adresse de l'endroit à Namwon où nous pouvions rendre les vélos.

On nous indiqua de nous rendre à "la chambre d'hôte de l'arbre qui parle" (나무이야기 게스트 하우스 en coréen) pour que le propriétaire des lieux vérifie le matériel et les vélos que nous allions rendre avant que nous ne puissions repartir. Suivant les indications foireuses du GPS, nous avons tourné un moment autour d'un pâté de maison en plein soleil sans trouver cette fameuse guest house, que le GPS indiquait pourtant toute proche. Nous avons tenté de demander notre route à une ajumma dragon millénaire, mais celle-ci était complètement sourde et ne parlait que le dialecte de Jeju, aussi il nous fut impossible de communiquer avec elle. C'est finalement les employés du garage Hyundai qui nous ont dit que le GPS nous avait joué un tour et que nous cherchions dans le mauvais pâté de maison.
Lorsque nous arrivâmes finalement à la chambre d'hôte de l'arbre qui parle, tout était grand ouvert, mais il n'y avait personne à part un coréen qui voulait lui aussi se débarrasser de son vélo. Ce même coréen nous expliqua que le patron n'était pas là, et que nous allions probablement devoir attendre qu'il revienne. 
Je m'écroulai sur un banc à l'ombre du dit "arbre qui parle" tandis que Fred rappelait BMS Hiking pour essayer de trouver une solution autre que d'attendre sur place pour une durée indéterminée. BMS Hiking a finalement appelé le gérant de la guest house, qui est arrivé en 10 minutes pour vérifier le matériel et nous avons pu repartir.

Notre planning ayant été un peu chamboulé par le retard pris à cause de notre inaptitude à pédaler efficacement, des changements étaient de rigueur. Abandonnant complètement le projet de faire le Nord-Ouest de l'île, nous décidâmes de nous concentrer sur le Sud-Ouest pendant ce jour 3 et de finir le dernier jour par Seogwipo et Love Land.
C'est ainsi que nous avons pris un premier bus de Namwon vers Seogwipo, espérant pouvoir changer à Seogwipo bus terminal pour trouver un bus allant à l'embarcadère de l'île de Marado. C'était sans compter sur le fait que, chose que nous ignorions, le terminal de Bus de Seogwipo est en fait un gros rond-point. Une fois sur place, nous avons donc bêtement tourné une bonne heure dans les rues adjacentes à la recherche du dit terminal, avant de finalement comprendre que le "Jungang roteori" était le terminal. En regardant le plan de bus du rond-point nous nous sommes également rendu compte qu'aucun bus n'allait du centre ville de Seogwipo vers l'embarcadère d'Hamo-ri et qu'il nous fallait nous rendre à un autre terminal de bus, celui de Shin-Seogwipo. De rage, nous avons pris un taxi !

De Shin-Seogwipo, qui a un vrai terminal, nous avons eu un bus presque tout de suite pour nous rendre à Hamo-ri. Il était tout de même déjà 13h30 lorsque nous sommes arrivés là-bas, et le dernier bateau pour revenir de Marado était prévu à 15h30. La traversé prenant une demie-heure, il a fallu se presser un peu et sauter le repas du midi. Moyennant la coquette somme de 17.500 wons chacun, nous étions dans le bateau de 14h pour l'île de Marado.
Vue sur Jeju depuis l'arrière du bateau
Marado à l'avant du bateau
L'île de Marado est un caillou de 1km² sur lequel vivent 70 habitants et qui a pour seule particularité d'être le point le plus au Sud du territoire de Corée. Contrairement à l'île de Udo, il n'y a aucune plage à Marado, mais on y trouve de très belles falaises de basalte, et l'île est très verte malgré l'absence d'arbres qui ne peuvent pas pousser sur ce type de sol.
L'arrivée sur l'île. 40°C au soleil et pas d'ombre !
Les falaises à Marado
Craignant que mes coups de soleil n'empirent, j'avais pris la peine d'investir 5.000wons dans une panoplie d'ajosshi que vous pourrez découvrir dans les prochaines photos. Certes, c'est un peu ridicule, mais mes coups de soleil n'ont pas trop empiré les derniers jours, ce qui ne fut pas le cas pour Frédéric.
Moi, avec ma panoplie d'ajosshi
Fred, imitant le penseur
L'île de Marado est isolée du reste du monde et dépend de la pluie pour son alimentation en eau, et des panneaux solaires et des quelques éoliennes présentes sur l'île pour l'électricité. Avis aux visiteurs, achetez vos bouteilles d'eau avant de venir ou dans le bateau, l'eau est rare et chère sur l'île !
Les sources d'énergie de l'île
Une église, heu ... étrange !
Fred
Moi, devant le phare de l'île
La pointe Sud de l'île
En plus de son église, l'île possède également un temple bouddhiste, ainsi que des autels et monuments dédiés à la tradition chamaniste plus ancienne de la Corée et qui est encore un peu différente à Jeju et sur les îles voisines.
Le temple bouddhiste avec des visages gravés dans la pierre
L'intérieur du temple, avec une statue typique de la religion bouddhiste et à côté une statue symbôle de l'île de Jeju
Un autel
L'explication qui va avec l'autel
Une autre icône étrange
Et nous terminons cet article avec quelques photos de paysages, prises pendant l'heure où nous avons le tour de l'île de Marado à pied.

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